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Afrique

Enseignement supérieur en Afrique : Les TIC pour mutualiser les connaissances

La mondialisation du système de l’enseignement supérieur devient de plus en plus une réalité pour les institutions d’enseignement supérieur (IES) du continent africain. C’est ce qu’illustre la deuxième rencontre des ministres francophones de l’Enseignement supérieur et de la Recherche qui s’ouvre ce matin dans notre capitale.

La cérémonie d’ouverture sera présidée par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, en présence du secrétaire général de la Francophonie, Michaelle Jean, du Secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique français, Thierry Mandon et de plusieurs sommités du monde académique et universitaire.

La rencontre qui a pour thème « Conditions de financement du numérique dans l’espace universitaire francophone » fait suite à celle tenue en juin 2015 à Paris autour de la question de l’utilisation du numérique dans l’espace universitaire francophone.

Le numérique est de plus en plus utilisé dans l’espace francophone, avec des niveaux différents d’accès selon les pays. Les cours à distance, les formations diplomantes en ligne et beaucoup d’autres supports sont disponibles. D’autres supports numériques, comme les outils de préinscription en ligne, les sites web d’informations des étudiants sont aussi courants dans l’espace universitaire francophone.

En dépit des TIC, l’enseignement supérieur reste cependant confronté à des défis et contraintes de même nature pour nombre de nos pays, même si, il est vrai, les degrés diffèrent.

Il s’agit entre autres des problématiques de l’accès à l’enseignement supérieur, de la qualité et de la pertinence des enseignements dispensés et de l’employabilité des cadres formés. Les autres difficultés ont pour nom : l’insuffisance des infrastructures d’accueil de nos étudiants, l’insuffisance du personnel enseignant et l’inadaptation de certains contenus à nos réalités et perspectives de développement.

Le numérique en tant qu’outil offre dans le domaine de l’enseignement universitaire des possibilités accrues d’interaction permettant d’accroître l’accès à la formation, mutualiser les connaissances et approfondir les expertises dans des secteurs divers de la vie socio-économique et culturelle des pays.

La rencontre permettra donc d’étudier les voies et moyens de construire un espace numérique de mutualisation des savoirs et d’accès libre pour tous, fondée sur nos ressources existantes et reflétant les aspirations individuelles et collectives des pays. Il s’agit aussi de jeter les bases d’une harmonisation des programmes d’enseignement supérieur à travers l’intégration académique à l’échelle continentale. Le « programme Nyerere » pour augmenter l’accès et promouvoir la mobilité interafricaine des étudiants fait partie des initiatives de l’Union africaine qui seront étudiées. Un « métaportail » commun dédié aux ressources universitaires francophones sera présenté durant cette importante rencontre.

De nos jours, l’adoption du système LMD a permis aux différentes entités sous-régionales africaines (UEMOA, CEMAC) d’amorcer l’harmonisation des programmes d’enseignement des pays respectifs, facilitant l’intégration académique à l’échelle continentale. De même, l’Union Economique et Monétaire Ouest africaine (UEMOA), tout comme la Commission Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) sont en train de bâtir des espaces communs d’enseignement et de formation professionnelle. De plus en plus d’Ecoles supérieures et de Centres d’Excellence s’ouvrent à l’ensemble des étudiants africains. La tendance de construire des espaces communs aux institutions d’enseignement supérieur se confirme également au plan continental.

Cette deuxième rencontre des ministres francophones de l’Enseignement supérieur et de la Recherche se déroule dans un contexte particulier pour notre pays qui est en pleine restructuration de son enseignement supérieur avec quatre universités sur cinq situées à Bamako. Dans le cadre de la décentralisation, le gouvernement du Mali s’est engagé dans la régionalisation des universités. C’est ainsi que l’Université de Ségou a ouvert ses portes en 2009 et les missions universitaires de Tombouctou, Gao et Sikasso ont été créées. La mutualisation s’impose à nous compte tenu de l’étendue du territoire et de la disponibilité des professeurs.

Dans cette logique, le développement de l’Université numérique du Mali est hautement stratégique. Il s’est traduit par la création de licences professionnelles via le numérique, dans le cadre de la décentralisation des formations universitaires et de la coopération franco malienne. La région de Gao a été la région pilote du fait de sa situation au Nord du Mali.

Pendant les travaux, des groupes thématiques plancheront sur des sous-thèmes portant notamment sur «le financement des moyens technologiques pour l’accessibilité au numérique », « le financement de la production des ressources numériques et du métaportail IDNEUF », « le financement du développement de la formation des formateurs à la pédagogie numérique » ou encore « la stratégie d’approche et partenariats pour le financement des projets pour IDNEUF ».

Au terme des travaux, une Déclaration dite de Bamako sera adoptée et le pays qui abritera IDNEUF 3 désigné.

Web

Acte 2 : les bloqueurs de pub ripostent contre Facebook

Le jeu du chat et de la souris se poursuit. Deux jours seulement après avoir annoncé la neutralisation des bloqueurs de publicités sur ses pages, Facebook voit son blocage bloqué par ces mêmes bloqueurs. En clair, les contenus sponsorisés vont à nouveau disparaître des écrans des internautes qui ont installé ces logiciels.

C’est Adblock Plus, l’un des services les plus populaires, qui a dégainé en premier. Dans un billet de blog, Ben Williams, le responsable des opérations, dit avoir réussi à contourner le bannissement imposé par le réseau social. Le mérite revient selon lui à la communauté d’utilisateurs du logiciel, qui « semble avoir eu aussi raison d’un géant comme Facebook ».

Adblock Plus ne se fait pas d’illusion pour autant et reconnaît que ce jeu de ping-pong infernal, qui existe depuis les premiers pas des bloqueurs de pubs sur Internet, se poursuivra. Mais selon le logiciel :

« Dans cette manche du jeu du chat et de la souris, il semblerait que la souris a gagné. »

« Une mauvaise solution »

C’est le 9 août dernier que Facebook a annoncé la mauvaise nouvelle pour les amateurs de bloqueurs de pubs. Malgré une nouvelle politique en matière de réclames, qui permet désormais aux utilisateurs de gérer leurs préférences sur le réseau social, ce dernier affirmait que les bloqueurs de pubs n’auraient plus aucun effet et que les contenus promotionnels s’afficheraient quoiqu’il arrive sur ses pages.

Ce changement a ainsi permis au réseau social (dont les recettes publicitaires sont au beau fixe) de forcer, au moins un temps, la main aux internautes qui ne veulent plus voir de pubs : en les intégrant directement dans son contenu, Facebook les a rendues temporairement indétectables pour les bloqueurs.

Andrew Bosworth, vice président de Facebook chargé de la publicité, commentait alors au New York Times  :

«  Les publicités intrusives sont un problème de l’industrie [publicitaire, ndlr], et la montée des bloqueurs de pub est un signal fort du refus des gens de les voir. Mais les bloqueurs sont vraiment une mauvaise solution.  »

Pour faire passer la pilule, Facebook a expliqué que l’utilisateur pourra aussi mieux gérer ses préférences (un argument également déployé par Google), en entrant dans ses paramètres le genre de pub qu’il ne veut plus voir :

«  Au lieu de payer les entreprises de blocage de publicité pour débloquer celles que nous voulons montrer – comme certaines de ces entreprises nous y ont invité dans le passé –, nous remettons le contrôle aux mains des gens avec notre système de gestion des préférences et de réglage des pubs.  »

La première partie de cette déclaration met le doigt sur l’ambivalence du business d’un Adblock Plus, qui fait payer pour laisser passer des pubs ; la seconde est au choix une petite compensation ou un habillage marketing.

Communication

Twitter lève la limite des 140 caractères

Cette fois-ci ça y est ! Twitter l’avait annoncé depuis quelques mois et mis à part quelques comptes qui en bénéficiait pour les tests j’imagine, la limite des 140 caractères sera enfin levée pour tous les utilisateurs à partir du 19 septembre prochain. Reste à voir si le déploiement sera progressif ou simultané pour tous les comptes.

Twitter s’évertue depuis maintenant plus d’un an, à relancer sa plateforme de micro blogging qui peine à attirer de nouveaux utilisateurs et surtout à être rentable au travers des solutions proposées comme les ads par exemple. On a pu voir de nombreux posts dans le monde de la finance et du social media, annonçant les mauvais résultats de Twitter.

La plateforme avait tout de même battit sa réputation sur le principe même des messages courts, comme les SMS envoyés par milliards au travers du monde via nos smartphones. Les 140 caractères demeuraient donc une emblème et participaient fortement à l’aura du réseau social à l’oiseau bleu.

Les community managers vont-ils exploiter cette petite levée, malgré tout significative ?

Comment Twitter lèvera-t-il la limite des 140 caractères ?

C’est là où Twitter à fait fort en ne sacrifiant pas réellement ce qui fait son point fort; à savoir le message initial ! A partir du 19 septembre 2016, Twitter ne prendra en compte que le message réel en dehors des liens partagés au sein de ses tweets. Les 140 caractères seront à présent attribués au message hors urls etc… une façon de lever une limite sans perdre l’aura des 140 caractères.

L’URL d’un article ne sera ainsi plus décomptée des 140 caractères, et même chose pour les images et les médias partagés (vidéos, gifs, tweets cités etc…). A cela s’ajoute aussi le tweet débutant par @utilisateur qui est généralement synonyme de la réponse apportée à un autre tweet. Tous ces éléments ne seront ainsi plus décomptés du message initial, qui lui, reviendra finalement à ces 140 caractères.

Web

Suivi de l’accord pour la paix et la loi sur le genre: Des plateformes Web disponibles pour avoir l’information en temps réel

L’Hôtel Onomo de Bamako a abrité le 25 août 2016, le lancement officiel des plateformes Web de suivi de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali et la loi sur le genre par la Fondation Tuwindi qui intervient dans les secteurs de la démocratie, de la bonne gouvernance, et du genre. Le lancement, rendu possible grâce à l’appui financier d’Osiva, a vu la participation massive de plusieurs structures et  personnalités.

L’on peut citer entre autres,  Mme Ansary Rahamatou (représentante du haut représentant du président de la République pour le suivi de la mise en œuvre de l’accord), Mme Diallo Mama Diarra, directrice du CNDIFE (Centre national de documentation et d’identification de la femme et de l’enfant), du conseillé principal du Papem  (projet d’appui au processus électoral du Mali), Marc Amougou, du président du Forum Malien des Médias et de la société civile (Alexis Kalambry), du département de la jeunesse et de la construction citoyenne, du CNJA, de la Fondation Friedrich Hebert, etc.

Selon le directeur exécutif de la Fondation Tawhidi, Taviani Togolais, l’objectif du projet est de produire les rapports  des données sur l’accord et le genre en temps réel en cette période d’avancée des TIC pour faciliter la compréhension au citoyen. Cela, en cliquant sur des applications « benkansebe » pour consulter les informations sur l’accord et « équigenre » pour celles du genre.

Le président du Forum Malien des Médias et de la société civile, Alexis Kalambry, a souligné que l’outil leur permettra de recueillir les informations et les analyser sur la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la loi dur le genre. «On se réjouit du ce lancement qui est le complément à nos activités et qui va nous permettre d’être opérationnel», déclare Alexis. Du point de vue de Mamadou Sogoba du ministère de la réconciliation nationale, cet outil est un genre de communication, l’un des facteurs pour combler le déficit communicationnel qui a été décrié par certains sur l’accord. «Ça nous permet d’avoir une bonne compréhension de la mise en œuvre  de l’accord qui demande une synergie d’action pour sa réussite. On souhaiterait que tout le monde puisse maitriser cette application car c’est un moyen de dialogue social sans lequel on ne parviendra à rien», ajoute Mamadou Sogoba.

Selon la directrice du Cndife, Mme Diallo Mama Diarra, l’initiative vient compléter les capacités du département de la femme et de l’enfant dans les actions sur l’aspect genre. «La plateforme sera un des outils d’aide du Cndife dans les plaidoyers de la connaissance rapide des données officielles».

La représentante du haut représentant du président de la République pour le suivi de la mise en œuvre de l’accord, Mme Ansary Rahamatou, a indiqué que c’est une grande importance par rapport à l’actualité qui file vite en cette période de NTic. «Rien ne vaut dans la mise ne œuvre de l’accord que de donner des informations à temps réel aux gens. Bon vent au portail pour que tout le monde puisse en profiter», souligne Ansary Rahamatou. Le conseiller principal du Papem de dire que ces applications pe